Dans mes recherches,j'ai trouvé un document très interressant fait en 1986 sur l'historique du taxi en France,des origines de la location,de l'histoire de la GESCOP,des grandes compagnies de taxi,des conventions sur le salariat,de la grève des taxis qui dura 144 jours en 1911,de la naissance du syndicat des artisans taxis mais aussi de la Fédération française des taxis de province et enfin sur l'évolution des standards radio ICI
Vous pouvez retrouvez l'histoire des transports (bus ,taxi) aussi ICI,un blog très bien fait
Photos de fiacres en 1908 .
Et celle ci vers 1900
Fiacre au dépôt. Paris. 1908.
Et ce qui suit,un espace consacré aux premières femmes taxi.
En novembre 1906, 3 femmes commencèrent un apprentissage d'un mois pour passer l'examen de la Préfecture de police qui leur permettrait de devenir cochère, métier exclusivement masculin auparavant. Elles suivirent le même cursus que leurs homologues masculins. Au final, elles durent montrer leurs capacités et leurs connaissances en matière de médecine équine, d'entretien du cheval, des tous nouveaux taximètres, de code de la route, et la géographie de Paris et sa banlieue
L'une de ces femmes ,Mme Lutgen, ex-comtesse du Pin de la Guérinière (une aristocrate), quitta la profession sous la pression de sa famille. Une autre aristocrate abandonna la carrière quand elle reçut un héritage conséquent. La plupart d'entre elles furent découragées par les accidents, les disputes avec la police ou les clients, ou tout simplement l'hostilité des cochers première femme cocher. Paris. 1907
Les femmes cocher à Paris. - Mme Dufaut sur les Boulevards; plus de badauds que de clients. La perspective de voir des femmes cochères fit sensation, et les journaux suivirent leurs progrès. En février 1907 les deux premières diplômées, Mme Charnier et Mme Clémentine Dufaut (ci-dessous) firent leurs débuts dans le monde des chauffeurs
La publicité générées par les premières femmes fit en sorte que d'autres femmes se présentèrent à l'examen, et on comptait près de 40 cochères à Paris à l'été 1907, et 20 autres étaient sélectionnées pour l'apprentissage. Néanmoins, les femmes se détournèrent rapidement de la profession, et à la fin de 1908, on ne comptait plus que 20 cochères et 2 apprenties
Mme Charnier au Départ. 1907.
Mme Decourcelle est la 1ère femme chauffeur de taxi. (Anccienne cochère) Beaucoup d'hostilité des hommes suite à cette nomination suivie de peu par Madame Gaby Pohlen
Madame Decourcelle
Madame Gaby Pohlen
Une des premières femmes chauffeurs de taxi à Paris. 1907.
Taxis attendant à la gare du Nord pour transporter les voyageurs. Paris, 1910.
Taxis et bus sur le boulevard Saint-Martin. Vue prise de la place de la République. Paris, vers 1900.
Les premiers taxis à moteurs arrivèrent vers 1910
Paris. Taxis en station sur le boulevard Montmartre. Vers 1910.
Chauffeur de taxi. Paris, 1910
Taxi parisien. 1910.
Taximètre. Paris, 1910.
Femme descendant d'un taxi. Paris, 1911.
Chauffeur de taxi. Paris, place de la Concorde. 1912.
Taxi, place de la Concorde. Paris, 1912.
Rappel sur ce qui déclencha cette grève historique des taxis de 144 jours entre 1911 et 1912
De tous ceux qui se lancèrent dans cette activité, Louis Renault est celui qui vend le mieux ses véhicules transformés en taxis. Les AG1 seront en grande partie les artisans de cette essor économique de la firme. Vendues aux principales compagnies parisiennes, ils vont devenir rapidement un élément indissociable du paysage urbain parisien, côtoyant encore les fiacres. S'il est encore cher pour le client, il est également très coûteux pour la compagnie qui l'utilise. L'achat, l'entretien, et les accessoires comme les pneus sont autant de charges que les petites sociétés ont du mal à surmonter. dans de nombreux cas, c'est le chauffeur qui va en subir les conséquences.
Il a désormais à sa charge le carburant de sa voiture, doit accepter une baisse du pourcentage de ses recettes, et dans certains cas, reverser ses pourboires. Ces abus se multipliant, une grande grève sera déclenchée en 1911, mais cela ne changera rien. De toutes ces compagnies, la Compagnie française des automobiles de place, fondée par la banque Mirabaud et qui utilisa d'ailleurs l'AG1 de Renault et deviendra la G.7, sera celle qui s'en sortira le mieux.
En 1913, avant la déclaration de guerre, les AG1 représente pratiquement 85% des 10000 taxis parisiens en circulation. Après la mobilisation il en circule à peu près 3000 dans Paris.
Station de taxis autos, boulevard de la Madeleine au milieu de la chaussée. Paris, 1913.
Taxis en station ,15, avenue Montaigne, le théâtre des Champs-Elysées, Paris VIIIème arr.,à l'époque de son achèvement, vers 1914-1915. Auguste Perret, architecte
En dessous,un taxi AG1, on visualise bien la présence du nom de la compagnie sur la plaque grâce aux terme G.7 inscrit à droite du numéro de la plaque d'immatriculation
Le G désigne les voitures immatricullées dans le département des Hauts de Seine
Guerre 1914-1918. Bataille de la Marne. Les taxis de la Marne rassemblés sur l'esplanade des Invalides, à Paris. 5 septembre 1914.
Vidéo : 6 septembre 1914 Requisition des Taxis des Taxis parisiens qui deviendront "Les Taxis de la Marne "
http://www.dailymotion.com/video/xbrarz ... r_creation
Autre document muet : les taxis de la Marne, en file, quittent Paris (à la porte de Pantin et à la Porte Brunet ?) en septembre 1914 http://www.ina.fr/video/AFE08001138
Guerre 1914-1918. Bataille de la Marne. Taxis de la Marne à Paris, 1916.
Guerre 1914-1918. Side-car remplaçant les taxis parisiens. Paris, 1917.
Guerre 1914-1918. Le drapeau restrictif des taxis, début juillet 1917. Photographie parue dans le journal "Excelsior" du vendredi 6 juillet 1917.
Guerre 1914-1918. Le maréchal français Joseph Joffre (1852-1931) à Paris. 1918.
Taxis Citroën. Paris, 1922.
Taxi, rue de Rivoli. Paris, 1926.
Taxi, place Vendôme. Paris, vers 1930.
Et le voici en couleur,un modèle restauré :
Renault Type KZ 11 Taxi G.7 de 1933
Taximètre. Paris, 1934
Dès 1934 les chauffeurs doivent signaler leurs horaires de fin de service.L'activité devient difficile avec la montée de la crise et en 1936 des accords sont signés pour améliorer les conditions de travail et réglementer l'industrie du taxi:Journée limitée à 10 heures pour les employés et 11heures pour les artisans,un fixe plus 25% de la recette est signé,1 jour de repos par semaine et 15 jours de vacance par an.En 1938 Un décret réglemente officiellement le nombre de taxis à 14000 au lieu des 32000 du début des années 30.
L'artisanat devient majoritaire dans les années 35 avec 56% des taxis.C'est l'époque des taxis russes qui inventent tout un langage autour de la profession le plus célèbre est le mot"boers"qui jusqu'a nos jours caractérise la police des taxis
.
En 1934,la grève de 25.000 chauffeurs de taxis de Paris contre une nouvelle
taxe votée par le Parlement,vous reconnaitrez,la rue Scribe où se trouve le Grand Hotel Intercontinental avec le magasin "Old England" qui est toujours là aujourd'hui mais remplacé récemment (2013 ) par un joallier à l'angle du Boulevard des Capucines.
Les chauffeurs de taxi manifestent contre l'augmentation de la taxe sur l'essence.
L'embouteillage occasionné par les grévistes aux abords de la place de l'Opera coin de la rue Scribe et Bd. des Capucines.
Ils se donnèrent rendez-vous au pied de la Tour Eiffel pour un meeting
Ici les taxis grévistes sur le pont d'Iéna,vous remarquerez le palais du Trocadéro derrière en 1934 (c'était celui construit en 1878 pour l'exposition universelle,ce palais sera remplacé en 1935 par l'actuel palais de Chaillot que vous connaissez sous sa forme actuelle )
Taxis devant la gare d'Orsay (musée maintenant ). Paris, vers 1935.
Station de taxis, devant l'Arc de Triomphe, au milieu de l'avenue des Champs-Elysées, Paris (VIIIème arr.). 1937.
Taxis attendant le client à la station. Paris, vers 1938-1939
Guerre 1939-1945. Voiture Renault Vivasix garée devant un panneau "Reserved for American red cross / réservé pour la croix rouge américaine / Taxis only", rue Duphot. Paris (Ier arr.), 1945.
Guerre 1939-1945. Garage des 600 taxis au moment de leur mise en service. Paris, mars 1941.
Guerre 1939-1945. Réglage d'un compteur de taxi au moment de la mise en service de 600 taxis. Paris, mars 1941.
Chauffeur de taxi. Paris, 1946.
Un Taxi en station Place Pigalle. Café Aux Pierrots, à l'angle du boulevard de Clichy et de la rue Houdon, la nuit. Paris (IXme arr.), 1948.
Pierre Alidière, plus connu sous le nom de "Pierre DE VITRY "chauffeur de taxi parisien, inventeur de plusieurs systèmes pour la sécurité et la signalisation des véhicules. 24 février 1954.
Pierre DE VITRY commença ses inventions à l'âge de 12 ans. A son actif, les lumineux sur les toits des taxis
Compteur d'un taxi parisien. 1950.
Taxi Peugeot 203. Paris, 1950.
Taxi parisien. Citroen Traction Paris, 1950.
Taxis parisiens. 1950.
Taxi parisien. Prototype Renault. 1950.
Renault colorale taxi 1952
Taxi Peugeot 203 arrêté à une station. Paris, quai Saint-Michel, 1954
Femme chauffeur de taxi. Paris, 1955.
Campagne de la prévention routière sur l'éclairage des véhicules. Taxi G6+1, Renault Primastella. Paris, 12 février 1955.
Départ en vacances. Paris, gare d'Austerlitz, 30 juin 1955.
1955 Peugeot 403 taxi parisien G.7 restauré
CITROEN Traction TAXI 1957
1957 Panhard Dyna Z11 taxi G.7
Renault - Fregate taxi 1958
Taxi Renault Dauphine 1960
Gare d'Austerlitz, sortie des taxis. Paris (XIIIe arr.), 1962.
VIDEO Un Taxi parisien en 1966
Gare d'Austerlitz, accès réservé aux taxis. Paris (XIIIe arr.), 1970.
Station de taxis. Peugeot 404 de la compagnie Slota devant la gare de Lyon. Paris (XIIème arr.), 1973.
VIDEO Un Taxi parisien en 1970
Ici un modèle restauré aux couleurs de la G.7
Taxi Peugeot 504 devant la cour des départs de la gare d'Austerlitz. Paris (XIIIe arr.), vers 1975
Dans un taxi parisien en 2010 ,toute une technologie embarquée
En 2014,l'évolution continue :